Pas d'autre mot...Vanuatu
est un petit paradis terrestre qui nous a plonge des notre
arrivee dans un bien etre quasi-permanent: la douceur
de l'air est comme une caresse sur la peau, la vegetation
tropicale, tres dense et verte regorge de fruits sucres
et de fleurs ennivrantes, s'ouvre sur des paysages de
petits lagons d'eau turquoise a la fois tiedes et rafraichissante,
sable blanc et rochers-coraux ou les poissons multicolores
viennent nous effleurer les pieds, et les gens de l'ile
sont surprenants de sourires spontanes, de gentillesse
et d'hospitalite...
Des notre arrivee nos
sommes acueillis par 2 jours de fete de la musique aux
couleurs tres reggae , animes par un rasta-man en delire,
faisant danser les enfants et eclater de rire les parents.
Ensuite le hasard nous a fait rencontrer notre ami David
qui sans hesitation nous a invite a venir planter notre
tente dans son jardin. Il habite avec sa femme Anny et
ses 2 petis enfants Rotha et Gilles, le quartier de Fresh
Wota a l'ambiance familiale d'un petit village, certains
parlent anglais, d'autres francais comme David mais tous
parlent le Bislama (un pidjin d'anglais). Des le premier
soir il nous initie a la desgustation du Kava, boisson
ancestrale.
Puis la
providence nous rappelle sans cesse que nous sommes sur
le bon chemin avec notre visite au centre culturel au
meme moment que l'assemblee annuelle des representants
des cultures des differentes iles et ou nous avons fait
la connaissance de Chef Philippe du village de Meltunga.
Nous avons passes plus d'une semaine dans la petite capitale,
Port-Vila situee sur l'ile principale d'Efate, le temps
de mettre au point notre expedition dans les iles du Nord,
Ambym la mysterieuse et Pentecost la sauvage...
Le vendredi 21 novembre nous avons
franchis les mers du pacifique a bord du petit avion
20 places de la petite compagnie locale. Au bout de
la piste d'atterissage d'herbe rase, Biokun, le frere
de chef Philippe, nous attendait dans son gros truck
4x4. Sans plus attendre il nous a conduit au petit village
de Meltugan, tracant a toute vitesse le chemin de cendre
noire qui s'enfoncait au coeur de la jungle et des champs
de cocotiers.
Tout le village nous
a chouchoute du matin au soir, Les femmes venaient nous
apporter notre petit dejeuner de the et de biscuits vers
6 heures et Biokun nous denichait chaque jour un nouveau
vieux sage garant de la connaissance. Mais malheureusement,
ils avaient tous deja des repertoires de messages tambourines
restreints. Seul l'un d'entre eux a pu nous expliquer
la construction des differents messages.
Le message suivant par exemple est utilé pour appeler le chef.
Nous avons constate que sur l'ile
d'Ambrym la culture etait en tres grand danger de disparition.
Les villages sont specialises dans un domaine de leur
culture. A Meltugan c'est la sculpture. Les enfants ont
interdiction formelle de parler leur langue dans l'enceinte
de l'ecole. Les tambours ne sont utilises que pour quelques
fetes traditionnelles qui ont survecu aux conversions
religieuses, comme la rom danse, la fete pour tuer le
cochon ou la circoncision.
Nous avons donc passe
notre temps entre les enregistrements, les balades a pieds
avec les enfants ou en track avec les hommes, les baignades
dans les sources d'eau chaude et les degustations de kava
maison le soir (dans les villages traditionnels seulement
reserve aux hommes). Nous sommes repartis avec un dossier
pour l'UNESCO de financement pour construire une nouvelle
salle de classe, Kustom school ( ecole coutumiere) pour
que les enfants parlent de leur culture et la valorisent
autrement que pour le developpement du tourisme: des contes,
des chants, des dessins dans le sables qui sont une veritable
langue ecrite ephemere au meme titre que les hyeroglyphes
egyptiens ou les mandalas tibetains. Peut etre maintenant
parleront-ils aussi des messages tambourines...