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Association de recherche Le Monde Siffle

Le candomble à Salvador de Bahia

Le Candomble est une soirée rituelle Afro-brésilienne en hommage aux forces de la nature qui se manifestent chez des personnes par une transe initiée par des danses, des chants et des rythmes. Ces derniers se jouent sur trois tambours dont le plus grand parle à la fois à l'assemblée mais aussi aux Orishas qui sont les forces de la nature personifiées par la tradition d'origine Africaine. La langue dans laquelle parlent les tambours est une langue africaine qui dépend du lieu d'origine du rituel. Nous etions chez les descendants des Yorubas.

Notre intérêt pour le Candomble et ses tambours parlants a commence à Rio de Janeiro avec une visite chez Gisèle, ancienne ethnologue, passionnée par l'Afrique et qui a trouvé au Brésil une porte d'entrée pour se faire initier au rituel. Aujourd'hui agée de 80 ans, elle est une mère de Saints reconnue dans tout le pays. Elle dirige donc un Terreiro: le lieu dédié au Candomble.

Lors de Notre passage à Salvador de Bahia, nous sommes allés à la fondation Verger, un francais qui a vécu ici et qui a comparé les rituels afro brésiliens à ceux de leurs origines en Afrique. http://www.pierreverger.org.br

Nous avons discuté avec des étudiants en charge de la musique et en particulier avec Gustavo qui fait partie d'un Candomble depuis 15 ans et qui venait pour un projet de sculture d'Orisha en objets recyclés pour les enfants, arte de Lixo. Il est descendant d'italiens avec aussi un peu de sang d'Afrique. Il nous a invité l'après-midi et la soirée à visiter les bars de Salvador, à gouter les alcools locaux, à parler avec lui et les gens autour de nous car les Bahianais sont très sociables. Il travaille aussi avec un caboclo Quechua qui vit a sao paulo. Nous sommes allés voir un Candomble dans son Terreiro, nous étions ses invités ainsi nous sommes aussi restés à la deuxieme partie du rituel et nous avons remercié à la fin la mère de Saints, maîtresse de cérémonie comme Bouche Dorée dans les BDs de Corto Maltese. Plusieurs Orishas ont incorpore des fils et des filles de Saints. Notre ami Gustavo lui même était préparé mais n'est pas tombé en transe ce soir là. Le père de Gustavo nous a dit que cette pratique pouvait paraître comme un spectacle mais que c'était réellement une manifestation des forces de la nature. Pierre Verger disait lui même que le terme incorporé n'était pas adéquat pour une personne qui tombe en transe, il préferait dire que sa vraie nature se manifeste (quand on oublie les conditionnements). Les tambours sont très forts nous avons été très impressionnés. Nos corps ont vibrés à leurs rythmes et à ceux des danses et des chants des Orishas.

Nous avons prévu tout d'abord de travailler sur les rythmes des différents Orishas à partir d'un CD que nous a conseillé Donia Sisi, secretaire de la fondation depuis toujours. Nous restons en contact avec la fondation Pierre Verger pour développer peut être avec eux un projet d'étude à long terme.

 

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